Limiter ses déplacements en voiture
Le transport des personnes représente une part importante des émissions de gaz à effet de serre ; en France, en 2013, il est estimé que 27% de ces émissions provenaient du transport, et que parmi elles, la moitié était due aux voitures individuelles. Près de 38 millions de voitures circulent aujourd’hui dans le pays ; 97% des transports dépendent des énergies fossiles, et les véhicules « propres », c’est-à-dire électriques, hybrides ou à hydrogène, représentent encore une très petite portion des voitures en circulation. Si la voiture est indispensable, certaines mesures et habitudes sont à instaurer afin de limiter au maximum son impact environnemental. Le choix du véhicule est déjà important ; en effet, les voitures « classiques », dites thermiques, sont à l’origine du rejet de particules toxiques dans l’air, que l’on appelle communément émissions de gaz à effet de serre. L’achat d’une voiture plus propre, c’est-à-dire électrique ou hybride, peut être envisageable si les trajets quotidiens restent brefs et dans un rayon limité ; le nombre de ces véhicules augmente et les infrastructures de recharge se multiplient sur le territoire, rendant plus facile le passage à l’électrique.
Même avec un véhicule thermique, on peut adopter de bonnes pratiques. Il faut déjà s’assurer que les pneus sont correctement gonflés ; si les pneus surgonflés sont dangereux, ceux en sous-gonflage le sont tout autant et augmentent la consommation de carburant de façon considérable. La surconsommation peut aussi être limitée en évitant de rouler les fenêtres ouvertes, ce qui augmente la prise au vent de la voiture et dégrade son aérodynamisme. Enfin, selon son type de conduite, on peut limiter son impact : une conduite trop sportive entraîne une surconsommation, et il est conseillé de couper le contact lorsque l’arrêt se prolonge.
Privilégier des moyens de transport alternatifs
La voiture est devenue un moyen de transport « réflexe » mais ce n’est parfois pas le plus adapté aux contraintes quotidiennes. Dans les villes, en effet, la congestion du trafic et les difficultés et le prix de stationnement, augmentent la désirabilité d’alternatives telles que les transports en commun ou le covoiturage. Certaines villes encouragent en effet ces nouveaux types de mobilité, en mettant en place des systèmes de vélos partagés ou en instaurant des primes pour encourager l’achat de vélos électriques. Certaines entreprises ont aussi décidé d’octroyer des places de parking exclusivement aux véhicules qui effectuent du covoiturage, et de lancer des systèmes de navettes pour encourager les individus à se rendre au travail en transports en commun.
Limiter son recours à la voiture peut aussi sembler contraignant pour les familles avec enfants, qui voient dans ce moyen de locomotion la façon la plus pratique d’effectuer des tâches telles que les courses ou les trajets entre l’école ou les activités et le domicile. Certaines communes ont mis en place des systèmes de ramassage scolaire afin d’éliminer cette contrainte de trajet le matin et le soir. Enfin, les modes de déplacement « actifs » que sont la marche, le vélo ou les rollers, sont d’excellents moyens d’associer transport et santé en introduisant une routine sportive dans son quotidien.