Les différents écosystèmes du Massif Central
Si le Massif Central est le massif le plus étendu de France, il n’est que le quatrième en termes d’altitude, après les Alpes, les Pyrénées et la Corse. Vieux de près de 500 millions d’années, il date du Paléozoïque. S’étendant sur vingt-deux départements, le Massif Central présente une multitude de topographies différentes qui renferment elles-mêmes des sous-ensembles ; cette diversité a permis à de nombreux climats et à de nombreux écosystèmes de se développer.
Le Massif Central offre un bel échantillon de formes topographiques. Ce massif de moyenne altitude présente en effet une inclinaison du Sud-Est vers le Nord-Ouest (passant de 1 500 à 300 mètres) et un plateau rythmé par des failles, des bassins d’effondrement, des gorges et des volcans. Le point culminant est le Puy de Sancy, à 1 885 mètres, suivi du Plomb du Cantal (1 855 mètres), et du Puy Ferrand (1 854 mètres). Le paysage le plus répandu reste les plateaux rocheux érodés, qui forment des arènes sablonneuses parsemées d’éboulis. Des failles parsemant ces plateaux les divisent en un enchevêtrement de blocs et de bassins. Au sud du Massif Central, les plateaux calcaires des Grandes Causses, perméables et solubles, forment un golfe constitué de plusieurs couches. Le Massif Central se distingue aussi par la présence de nombreux volcans, à morphologie dominante de plateaux. Enfin, des plaines étroites se rencontrent plutôt à l’intérieur des terres argileuses ; c’est là que se concentrent la plupart des habitations et des industries.
Climat du Massif Central
Le Massif Central présente une variété de paysages, due à sa diversité de climats (volcans recouverts de végétation, causses et vallées plus arides, maquis) ; si le climat global est considéré de moyenne montagne, on distingue pourtant trois grands sous-ensembles. Le climat de façade ouest subit les influences du climat océanique : les précipitations sont abondantes, ce qui donne une végétation dense et verdoyante, ainsi qu’un enneigement solide en hiver pour les altitudes supérieures à 1 000 mètres. La façade nord-est, qui correspond notamment aux vallées de la Loire et du Beaujolais, présente les caractéristiques d’un climat continental ou intra-montagnard : les précipitations moyennes et régulières, souvent ponctuées d’orages, et les hivers sont froids. Les forêts sont nombreuses dans cette partie du Massif. Enfin, la façade sud-est bénéficie d’un climat plutôt méditerranéen : les précipitations sont élevées en automne et en hiver, alors que les étés sont secs et ensoleillés. La végétation se caractérise par la hauteur des arbres et la présence de garrigues et du maquis.
Le Massif Central se caractérise par l’étagement de ses surfaces en fonction de l’altitude. C’est au niveau montagnard, entre 900 et 1 500 mètres, que se retrouvent les principaux écosystèmes que sont les landes (ou pelouses), les espaces ouverts, les forêts de montagnes et les zones humides aussi appelées tourbières.
Hydrographie du Massif Central
Malgré la multiplicité de climats qu’il renferme, notamment ceux à fortes précipitations comme le climat océanique, et l’importance des crues qu’il connaît, le Massif Central reste un réservoir d’eau plutôt inégal et instable. L’écoulement des eaux, qui s’effectue principalement vers l’Ouest et vers le Nord, entraîne une instabilité des sols et augmente les risques d’inondations, des éventualités qui ont mené à la construction de nombreux barrages qui aident non seulement à maîtriser les flux mais aussi à produire de l’électricité, à irriguer les cultures et à alimenter les nappes phréatiques, notamment dans les zones les plus sèches comme celles soumises au climat méditerranéen. En France, pourtant, le Massif Central est un acteur majeur dans la production d’eaux minérales (il est la source d’une quarantaine des 68 eaux minérales françaises) et thermales (on y dénombre une vingtaine de stations thermales).